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Victoire sur l'Ironman de Busselton!

Dimanche 7 décembre dernier j’ai donc remporté l’Ironman Busselton. Voici un compte rendu de cette journée :

Le départ de l’épreuve étant prévu à 5h30, j’ai choisi de mettre le réveil à 3h16. Pour la première fois avant un Ironman, j’ai du mal à m

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’endormir la nuit précédant la course. J’ai trouvé le sommeil vers 22H30 environ. Je me réveille dès la première sonnerie et je me sens d’attaque. Je mange mon traditionnel bol de riz et on se met rapidement en route pour le parc à vélo. (Je me suis aussi lavé les dents, j’ai également été au toilette, mais je pense que ceci ne vous intéresse pas J ).

Rachel (mon hôtesse en Australie), Anaïs (ma chérie) et moi arrivons vers 4h30 sur le lieu de transition. Je gonfle les pneus, je place les powerbars sur la selle, je pose les bidons, j’allume le GPS et … je suis prêt ! J’ai encore une grosse demi heure avant le départ, j’en profite pour faire un petit footing d’échauffement de 10-15 minutes. J’enfile ma combinaison et direction la plage et l’océan pour faire tourner les bras. Comme avant Mandurah je me sens très bien dans l’eau.

La natation consiste en un aller-retour le long d’une jetée. A 5h30 précise le départ est donné. Je ne fais pas un bon start et je me retrouve légèrement enfermé dans le paquet. C.Fettell et C.Kemp prennent deux longueurs d’avance, je me décale et accélère la fréquence afin de recoller. Lorsque c’est chose faite, j’en profite pour rester dans les pieds. Je me sens bien, je fais attention à ma technique, j’alterne les respirations tous les deux et trois mouvements afin de bien m’oxygéner et j’utilise un battement deux temps pour économiser mes jambes. Après environ 2,5 kilomètres dans cette position, je trouve que le rythme commence à faiblir et C.Kemp à faire le yoyo dans les pieds de C.Fettell, je prends l’initiative de passer devant et de relancer. C.kemp sera lâché et je sortirai premier de l’eau avec six secondes d’avance sur mon compagnon d’échappé (Romain tu me dois un coup à boire ;) ) et une quarante sur le groupe de poursuivants qui contient tous les favoris.

Je sors rapidement de l’eau, je n’ai pas de problèmes pour enlever la combinaison, je cours vers mon P5, je prends les powerbars que je mets dans le garde manger et en avant Guingamp. Je sors de T1 au coude à coude avec C.Fettell.

Le parcours tout plat est composé de deux boucles avec 11 demi-tours! En montant sur le vélo, je sais que l’Australien va rouler fort dès les premiers kilomètres et je ne me trompe pas. Je n’essaye même pas de le suivre, je me mets sur mon rythme. J’ai toujours un peu de mal au début du vélo et comme je sais que le groupe de chasse va revenir, je prends le temps de bien me mettre dedans ; si j’étais entrain de nager, je dirais que je pose ma nage. Le groupe de chasse, composé de six athlètes, me reprend vers le 15ème kilomètre et je suis chaud ! J L’objectif maintenant pour moi est de craquer le plus tard possible… Plus je tiendrai, meilleur mon résultat sera. Comme d’habitude je me retrouve dernier du groupe de tête. Pas à cause du drafting, les douze mètres ayant été respectés par tout le monde, mais du fait que je subis les relances et les changements de rythme. Vers le 70ème kilomètre trois athlètes recollent au groupe, M.Thomschke (deuxième ici l’an passé derrière Jérémy) prend directement la tête et roule fort. Je sers les dents, je me doute qu’il ne va pas imposer ce rythme longtemps, sinon il nous aurait rattrapé bien avant. Et je ne me trompe pas, après dix minutes le rythme se relâche. Au 90ème kilomètre nous sommes toujours un groupe de dix et Fettell compte deux minutes d’avance. Vers le 110èmeR.Guillaume attaque ! Je m’y attendais et je suis donc prêt à faire un effort pour ne pas me retrouver tout seul. Pendant 5 à 10 minutes le groupe essaye de suivre puis relâche, M.Thomschke en profite pour se faire la malle derrière Romain. Nous reviendrons rapidement sur lui. Une fois rattrapé, le rythme est entrecoupé d’accélérations et de ralentissements. Comme je n’aime pas ça, je passe en tête et je me mets au train pendant environ 20 minutes. Lors d’un demi tour je vois que tout le monde est toujours là (Fettell, après s’être fait rattrapé par Romain, abandonne victime de crampes) et j’arrête de pédaler pour que d’autres athlètes passent. On doit être vers le 130ème kilomètre, à ce moment je subis un coup de moins bien, je me force à manger deux barres et à boire. Cette petite défaillance est vite passée et personne n’a rien vu J. Par contre je remarque que j’ai de plus en plus de mal à manger. Vers le 140ème kilomètre, au niveau d’un ravitaillement, je ressens que tout le monde commence à avoir du mal et comme il me reste un bidon et qu’il y a encore une aide station plus loin, j’attaque à mon tour. C’est la première fois que je suis capable d’attaquer à vélo pendant un Ironman. Je suis content !! Mais ça n’est pas facile, et lorsque je me demande si je n’ai pas été un peu prétentieux de tenter de partir seul, on m’annonce Romain à une minute. Ca me met un coup de booste et je relance la machine. Comme quoi, des fois ça ne se joue pas à grand chose… Je reprends Romain, je l’encourage mais il a l’air d’être dans le dur ! Jusqu’à la fin du vélo j’appuie sur les pédales pour augmenter au maximum l’avance avant la deuxième transition. Je sais que je prends un risque, mais je me rappelle qu’à Port Macquarie j’avais couru le marathon en 2h50 en ayant posé le vélo complètement sec !

J’arrive au parc seul en tête et avec 1minute 30 d’avance sur le groupe de chasse, qui ne compte plus que cinq unités. Encore une fois je ne traîne pas.

Le marathon se déroule sur un parcours plat de quatre boucles de 10,5kilomètres. Je n’ai pas trop mal aux jambes, mais j’ai l’impression de ne pas être dans le rythme. J’essaye de remanger une moitié de powerbar, mais je suis incapable de l’avaler ! Je prends le parti de la laisser fondre dans la bouche. Après deux kilomètres je regarde ma montre et elle m’annonce 13,5 de moyenne. J’avais l’impression de ne pas être dans l’allure mais je ne pensais pas être aussi lent… Ca va être dur ! Même pas 50mètres après avoir regardé mon chrono, je sens une vibration sur le poignet, je le regarde de nouveau « GPS activé » ! Ahhhh ! Je fais un lap et je vois que tout va bien et que je ne suis pas si lent que ça ! ouf ! Après 7 km, je n’ai toujours pas réussi à avaler cette foutu powerbar, je commence à avoir envie de vomir, je finis par la recracher… Même si l’envie de vomir est passée, je n’arrive toujours pas à manger, je tourne au coca. Heureusement j’ai laissé quatre bouteilles de 50cl, dans le ravito « special needs » que je peux prendre une fois par tour. Je me sens bien mieux dans la deuxième boucle et je vois que je recommence à prendre du temps face à mes poursuivants. Dans la troisième je commence à être dans le dur, mais je continue à faire le trou. A la fin de ce tour, Anaïs m’annonce que le tracker prévoit une arrivée en 8h00’55’’… Mais je suis trop sec pour relancer. Mon allure sera décroissante jusqu’à la finish line, elle sera cependant toujours plus élevée que celle de mes poursuivants. Je termine la course en 8h05’58’’ et en améliorant mon record d’un peu plus de 3 minutes. Le Suédois P.Nilsson et l’Allemand P.Bittner complètent le podium.

Je suis content d’avoir remporté mon premier Ironman, qui plus est sur une épreuve dont le précédent vainqueur (Jérémy Jurkiewicz) est également un Multriman ! Le trophée reste dans la famille !!! Après la cérémonie protocolaire j’ai eu le droit à mon premier contrôle anti-dopage ! J’en suis ravi ! Cette victoire me rapporte 2000 points. Avec l’half de Mandurah, j’en possède donc maintenant 2500. Ils m’en manquent environ 1000 pour espérer aller jouer dans le pacifique en octobre prochain…

Il ne me reste plus qu’à vous souhaiter de bonnes fêtes de fin d’année, et de vous dire à l’an prochain!!!!

Denis.

#IRONMAN #kona #hawaii

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